Koulitz Kedez

Koulitz Kedez

 


Koulitz Kedez, Dans la ferme où il est né, au hameau de Guivin,
près de Saint-Coulitz, l'écrivain évoque une enfance bercée par un breton sans fard: «Ici, les gens respiraient cette langue. Elle était leur souffle, leur énergie première. Ces Bas-Bretons é taient "boue et soleil".»
Après avoir fui un temps la Bretagne et le service militaire, embrassé Paris et Mai 68, il est revenu au plus près de la terre. Tout en retournant les champs de betteraves et en soignant les agneaux, il a collecté, annoté, conservé le parler de ses parents. « Plus tard, j'ai retrouvé leurs mots, leurs expressions, dans des gloses du XVe siècle ». Cet héritage, consigné sur des centaines de pages manuscrites, Jean-Yves Quefellec, alias Koulitz (Saint-Coulitz, en breton) Kedez (le nom de jeune fille de sa mère), l'a transmuté en écrits littéraires. Auteur d'une trentaine de récits, de recueils de poèmes et de traductions, il n'a de cesse de « retravailler cette langue subtile, ductile, de la subvertir ». Son œuvre est émaillée de breton médiéval, de gallois, de français, d'arabe ou d'hébreu.